Chaque année, le dernier samedi du mois d’octobre, le village de Quevaucamps s’anime à la lueur des betteraves. Des centaines, voire des milliers de participants viennent à la tombée de la nuit déambuler dans les rues et ruelles du village à la rencontre de conteurs, de suspenses, de frayeurs et d’autres sensations.
Cette tradition locale fortement ancrée tire son origine d’un groupe d’amis qui avaient pour habitude de creuser des betteraves. En 1999, ils décident de créer un parcours de l’étrange de quelques kilomètres à travers plusieurs chemins et piedsentes où des figurants et des groupes fokloriques sont installés dans les coins les plus sombres et font vivre des prestations aussi prenantes que fantastiques. C’est ainsi que la première édition de la « Nuit des Lum’rottes » voit le jour en 2000 avec environ 700 participants. Cet engouement a incité les bénévoles à poursuivre sur leur lancée. Le Foyer Culturel a rapidement été intégré au projet avant de prendre complètement en charge l’organisation de l’événement en 2005 face à la popularité croissante de l’événement.
Depuis lors, la Nuit des Lum’rotte constitue l’un des événement phare du Foyer Culturel et reflète un parfait exemple de collaboration citoyenne. En effet, le Comité Lum’rotte est constitué des membres du Foyer et des différentes associations locales de l’entité participant à l’événement. Cette collaboration symbolise la synergie que permet ce folklore entre les différents habitants du village et des alentours avec le Foyer Culturel et les artistes.
A l’occasion de cette 26e édition de la Nuit des Lum’rottes, nous vous donnons rendez-vous le 25 octobre 2025 au Foyer Culturel dès 18h pour une nouvelle balade artistique autour du thème « Le Diable aux trousses ».
Ce petit diablotin muni de sa fourche à 4 branches pourchasse la pauvre lum’rotte, contrainte de se cacher aux 4 coins du village de Quevaucamps. Si vous observez bien, vous verrez que ladite fourche possède une branche tordue sur elle-même. C’est la célèbre fourche qui est toujours plantée dans le mur de la ferme de la « Cense la Fleur », le long de la Chaussée de Brunehaut à Quevaucamps. La Rat’Cafotin, célèbre jeteuse de sort du village, était venue envoûter la ferme et ses occupants ont décidé de planter une fourche dans le mur pour l’effrayer et contrer ses mauvais sorts.
Dans l’imaginaire collectif, les pointes de la fourche permettent d’éloigner les esprits, les âmes des morts, elles blessent les démons, les puissances du mal. La fourche quant à elle, était un ustensile de supplice pour les esclaves qui se retrouvaient avec la tête coincée entre les pointes de la fourche plantée dans le sol, telles les dents d’un monstre. Elle est également l’instrument du diable.
C’est un objet assez ambivalent dans sa symbolique : elle éloigne tantôt les mauvais esprits, tantôt elle illustre un envoûtement ou un sort jeté, bon comme mauvais.
De l’ombre à la lumière…
L’année 2024 a marqué les 25 ans de La Nuit des Lum’rottes. Les quelques 3.000 participants ont pu découvrir 14 mondes artistiques le 26 octobre. Ils se sont confrontés à une centaine d’artistes amateurs et citoyens passionnés et désireux de faire vivre cette tradition foklorique. Chacun a su transporter le public dans son univers étrange et sinistre.
Mais avant cette balade artistique de 3-4 km, comme le veut la tradition, les participants ont eu l’opportunité de creuser les betteraves. Ils ont ainsi pu décorer leurs devantures et (re)découvrir l’histoire de cette balade de l’étrange ou encore ont écrit et réalisé leurs propres histoires.
Le groupe de percussions Urban Dub et l’orchestre des Saltimbanques borains étaient présents pour animer le grand final, symbole de la Nuit des Lum’rottes et du passage de l’ombre à la lumière.

Retrouvez ici les photos de la dernière édition !
Nous tenions particulièrement à remercier notre partenaire ©Bel-oeil Belle image pour ces magnifiques photos qui nous permettent de nous replonger pleinement dans l’ambiance de cette soirée de l’étrange.